Pendant des décennies, la “règle” non écrite voulait que l’homme paie le premier rendez-vous. Héritée d’une époque où les femmes avaient moins d’indépendance financière, cette pratique était associée à la galanterie et au respect.

Aujourd’hui, les mentalités changent. L’égalité des sexes a fait évoluer les attentes : de plus en plus de femmes préfèrent payer leur part ou alterner les invitations. Pourtant, les sondages montrent que 60 % des hommes continuent de penser qu’ils doivent régler l’addition au premier rendez-vous… et que près de la moitié des femmes trouvent ce geste toujours apprécié.

Les arguments pour partager

Le partage de l’addition est de plus en plus perçu comme une marque de respect mutuel. Cela envoie un signal clair : la relation se construit sur un pied d’égalité, sans que l’un doive “quelque chose” à l’autre.

Payer chacun sa part permet aussi d’éviter des malentendus : certains peuvent interpréter un paiement intégral comme une attente implicite en retour, ce qui peut mettre mal à l’aise.

Enfin, d’un point de vue pratique, cela simplifie les choses quand les budgets sont serrés ou si le rendez-vous se prolonge par une autre activité (cinéma, verre, balade).

Quand payer peut être un geste positif

Offrir le repas ou les boissons n’est pas forcément une marque de domination ou de stéréotype dépassé. Dans certaines cultures ou situations, c’est un geste d’hospitalité.

Si la personne a proposé le rendez-vous (“Je t’invite !”), il est logique qu’elle paie. Cela peut aussi être un moyen de remercier l’autre pour sa présence, ou simplement de faire plaisir. L’important, c’est que le geste soit sincère, sans attente et accepté avec plaisir par l’autre.

Les codes varient selon la culture et le contexte

Dans certains pays, l’idée que l’homme paie reste la norme sociale. Au Japon, par exemple, même si les jeunes générations partagent davantage, il est encore fréquent que l’homme règle. Aux États-Unis, “going Dutch” (partager l’addition) est de plus en plus courant, surtout via des applications qui permettent de diviser facilement la note.

Le type de rendez-vous compte aussi : un café rapide ne se gère pas comme un dîner gastronomique. De même, un premier rendez-vous entre amis qui se découvrent n’a pas la même dynamique qu’un rendez-vous explicitement romantique.

Comment éviter le moment gênant

Le malaise vient souvent de l’absence de communication. Si vous savez que le sujet peut poser problème, abordez-le subtilement dès le début. Une phrase comme “On partage, ça te va ?” ou “Aujourd’hui, c’est pour moi, la prochaine fois pour toi ?” peut désamorcer toute tension.

Si vous êtes celui ou celle qui a invité, précisez-le : “Je t’invite, ça me fait plaisir.” Cela met les choses au clair. Et si vous préférez partager mais que l’autre insiste, acceptez poliment en proposant de payer le prochain rendez-vous.

Ce que disent les sondages

Des études récentes montrent que :

  • 44 % des femmes préfèrent partager l’addition au premier rendez-vous.
  • 63 % des hommes estiment qu’ils devraient payer au premier rendez-vous.
  • 78 % des personnes interrogées pensent que “tout dépend de la situation et de qui invite”.

Ces chiffres révèlent qu’il n’y a pas de consensus universel, mais plutôt une adaptation selon les individus.

Il n’existe pas de règle figée. Certains trouvent normal que celui qui invite paie, d’autres privilégient le partage. Le plus important est que personne ne se sente obligé ou redevable. Et si le rendez-vous se passe bien, vous aurez largement l’occasion d’alterner les invitations par la suite.