Un francophone n’aura pas les mêmes facilités qu’un anglophone, un hispanophone ou un sinophone. Ce qui paraît intuitif pour l’un peut sembler complexe pour l’autre. Par exemple, un Français trouvera l’espagnol ou l’italien plus abordables que le chinois mandarin, car ils partagent la même famille linguistique : les langues romanes.
Les experts en linguistique rappellent qu’il faut distinguer la proximité grammaticale, la similarité du vocabulaire et la familiarité culturelle. Ces trois critères influencent directement le temps et l’effort nécessaires pour atteindre un bon niveau.
Les langues les plus accessibles pour un francophone
Selon de nombreux enseignants en langues, les plus faciles à apprendre pour un francophone sont :
- L’espagnol : grammaire proche du français, prononciation simple, vocabulaire partagé. C’est une langue très régulière, avec peu d’exceptions.
- L’italien : structure proche, sons faciles à reproduire, logique grammaticale claire.
- Le portugais : même racine latine, vocabulaire familier, mais la prononciation demande plus d’attention.
- L’anglais : omniprésent dans la vie quotidienne (films, musique, internet), ce qui facilite l’exposition et l’apprentissage, même si la prononciation et l’orthographe sont parfois déroutantes.
Ces langues permettent souvent de tenir une conversation courante en moins d’un an avec une pratique régulière.
Les langues plus complexes pour un francophone
D’autres langues exigent un investissement plus important :
- Le chinois mandarin : tonalités multiples, écriture logographique, grammaire différente.
- L’arabe : alphabet distinct, sons nouveaux, variations dialectales importantes.
- Le russe : alphabet cyrillique, déclinaisons grammaticales nombreuses.
- Le japonais : trois systèmes d’écriture à maîtriser et des structures éloignées du français.
Ces langues ne sont pas impossibles à apprendre, mais elles demandent beaucoup plus de temps et d’exposition pour atteindre un niveau avancé.
Le rôle de la motivation et de l’exposition
Si certains classements existent, la « facilité » reste subjective. Un passionné de culture japonaise, exposé quotidiennement à la langue via les films, les mangas ou les voyages, progressera plus vite qu’une personne qui apprend une langue dite facile mais sans véritable intérêt personnel.
Les neurosciences montrent que la régularité de l’exposition, la pratique orale et l’immersion jouent un rôle bien plus déterminant que la difficulté intrinsèque d’une langue. En d’autres termes, la motivation réduit l’écart entre les langues « simples » et les langues « complexes ».
Alors, quelle est la plus facile ?
Pour un francophone, les langues romanes comme l’espagnol, l’italien ou le portugais arrivent en tête du classement des langues les plus accessibles. Mais en réalité, la vraie question n’est pas « quelle est la plus facile ? », mais « laquelle ai-je le plus envie d’apprendre et de pratiquer ? ».
Car une langue n’est jamais seulement un ensemble de règles et de mots : c’est aussi une porte ouverte vers une culture, des rencontres et une autre manière de voir le monde.